vendredi 10 février 2012

Questions à Armand Bernardi, producteur et réalisateur d’une série de 6 films documentaires autour de grands thèmes éducatifs : l’autorité, l’éducation à l’image, le corps, la mort, les rêves et les inégalités.


(entretien avec les représentantes de l'association QUOKKA à Paris)

Avant de réaliser la série « Faire face », vous avez enregistré durant trois ans (de 2008 à 2010) des rencontres et des débats entre environ 13 000 enseignants et des acteurs engagés dans une réflexion sur la société. Pensez-vous que cela puisse aboutir à des changements à venir au sein de l’école ? 

Armand Bernardi – Pas à moyen terme. Ces rencontres organisées par la Ligue de l'enseignement et Milan Presse ont eu lieu dans le cadre de la formation continue des enseignants au sein des IUFM (Instituts universitaires de formation des maîtres). Environ 120 experts furent invités à partager leurs savoir-faire dans l'idée que ceux-ci pourraient aider aux changements futurs de l'école. Ces scientifiques, psychanalystes, philosophes, responsables de formation et autres personnes engagées dans le mouvement de la société, ne venaient pas donner aux enseignants des outils formatés, ni des réponses directes aux problèmes de gestion de classe à l'école. Ils invitaient à une réflexion plus profonde. Or, nous avons surtout rencontré des enseignants désemparés. Le thème qui les a motivés prioritairement fut celui de l'autorité. Ensuite venait celui des inégalités. Les autres thèmes pourtant fondamentaux de l'éducation, que l'on retrouve dans la série "Faire Face", leur ont semblé accessoires tant ils vivent dans l'urgence.
Faut-il être pessimiste alors pour l’école de demain ?  
A. B. – Oui et non à la fois. Nous avons encore du chemin à faire. Les "fondamentaux de l'éducation" qui donnent leur cohérence à ces savoir-faire ont quasiment disparu de notre société et de notre langage. La série "Faire Face" s'est donnée pour objectif de les mettre en premier plan. Tant que nous ne les aurons pas retrouvés et partagés, nous – parents, enfants et institutions - ne pouvons pas prétendre à construire l'école future. En même temps, les temps de crise peuvent être de vraies opportunités pour changer les choses. Nous parlons actuellement de "crise économique". Mais si nous faisons l'effort d'élargir notre champ de réflexion, nous voyons plutôt une "crise de valeurs", une crise intérieure qui touche tout être humain. Jusqu'au milieu du XXème siècle, on a considéré la Terre comme une ressource infinie de richesses et l'Humain comme limité (par ses conditions de naissance, ses compétences, sa richesse); aujourd'hui, on voit bien que les richesses terrestres sont limitées et que l'Humain est à considérer comme "illimité". C'est à mon sens cette mutation profonde que notre société va devoir effectuer. Ce sont les bases de l’éducation qui vont déterminer notre monde futur.
De quel ordre serait alors notre responsabilité parentale ?  
A. B. – La tâche semble énorme car nous avons délégué peu à peu (depuis les années 50) nos responsabilités parentales de l'éducation à des institutions…. La grande différence avec le passé est que les réponses à nos questions ne viendront pas "d'en haut", elles surgiront de nous-mêmes. Il nous faut retrouver la Philosophie du bon sens, qui n'est pas la philosophie à l'emporte-pièce du café du commerce ou des émissions télévisées. Cette Philosophie du bon sens pour éduquer n'est pas naturelle, elle s'apprend et se transmet. Cette tâche incombe en grande partie aux parents.
Que faire pour accompagner les parents dans cette tâche ?
A. B. – Je ne veux pas donner des réponses toutes faites. Chacun de nous doit faire des efforts pour échanger et laisser la place aux valeurs humanistes sans avoir d'idées préconçues. N'oublions pas qu'il y avait beaucoup de sagesse lors des réunions intergénérationnelles qui avaient lieu dans les veillées et les réunions associatives. Aujourd'hui, nous devons y revenir même si le monde actuel est devenu individualiste. Il me semble que c'est votre démarche chez Quokka… Demandons-nous par exemple "qui" sape l'autorité parentale ?  "Qui" crée la dépendance aux images ? "Qui" développe les inégalités ? etc. Les témoignages des milliers d'enseignants et éducateurs qui apparaissent dans la série « Faire Face » parviennent à circonscrire un adversaire sournois : la société de consommation. « Consommer c'est un gros mot, ça veut brûler, cramer… » dit Xavier Pommereau, psychiatre hospitalier pour enfants et adolescents. Le téléphone qui sonne en classe est-il prioritaire sur la parole de l'enseignant ? L'information formatée sur le web ne vient-elle pas écraser la pensée intellectuelle etc... Voilà, en réfléchissant comme cela, à partir de nous-mêmes, nous avons mis à jour un "adversaire". Il en est de même pour les autres fondamentaux. Lorsque nous sommes dans une vérité juste, l'enfant la comprend tout seul et fait lui-même l'effort de s'en dégager.
On retrouve cette approche dans la définition de l’autorité rappelée dans l'un des films : en latin, augeo signifie augmenter, faire grandir.
A. B. – Oui, cette définition hautement philosophique rappelle que nous avons l'autorité sur nos enfants lorsque nos paroles, nos actes et nos pensées reflètent une autorité supérieure. L’éducation consiste à mettre notre enfant en position plus haute que nous. Maintenant comprendre également que nous-mêmes nous nous tirons vers le haut lorsque nous rendons notre enfant meilleur que nous est une découverte merveilleuse à faire en qualité de parents.
La responsabilité du parent serait donc d'abord de se connaître soi-même ?
A. B. –"Connais-toi toi-même et tu connaitras l'univers les dieux" disait Socrate. Pascal en faisait une priorité : "Se connaître soi-même, cela sert au moins à régler sa vie…". Dans le langage des Compagnons du Devoir qui est le mien, on dit que la graine ne pousse pas seule. Il faut la protéger, la soigner, l'arroser, la tailler, afin qu'elle donne naissance au nouvel arbre. L'identité individuelle d'un enfant, c'est cet arbre à venir et qui est pourtant déjà là, en germe. De façon identique, pour un Compagnon, la pierre qu'il taille comporte déjà, en elle et de manière consubstantielle, la pierre parfaitement taillée. À lui de la retrouver. Ce retournement de la loi de causalité est un mystère. Mais un parent devrait considérer le petit être humain à qui il a transmis la vie comme un mystère infini.
Quelle cohérence éducative voyez-vous entre ce qui est transmis à l’école et ce qui est transmis par les parents ?
A. B. - A l’école, on se concentre maintenant exclusivement sur les savoirs, délaissant complètement le système de croyances dans lequel vit l'enfant. A priori, ceci semble inhérent à une société laïque, sauf que les croyances vont bien au-delà de l'aspect religieux. Dans les films "Face aux images"  et "Face aux rêves et aux sciences" est abordé ce thème du SAVOIR et du CROIRE. Dans une éducation, qu’elle est la part de croyances et celle des savoirs dits objectifs ? L'épisode n°5 explique comment le Savoir et le Croire sont deux piliers entre lesquels on fait circuler un enfant afin qu'il se construise : il croit à quelque chose, du coup il acquiert le savoir qui l'accompagne.
Le rôle des parents serait de travailler sur les croyances ?
A. B. –Apprendre à son enfant à ne pas croire n'importe quoi, lui apprendre à choisir ce à quoi il croit, lui apprendre à changer de croyance de temps en temps... Voilà un beau chantier à une époque où les enfants ne croient plus  à grand-chose. "Tout se vaut", "tout est relatif"… entend-on souvent dans leur bouche. Dans l'épisode n°5, Yves Quéré et Pierre Léna, physiciens de l'Académie, se désolent de cette méconnaissance profonde de la notion de "relativité".
Le pédagogue Philippe Merieu donne de son côté une merveilleuse définition de l’enseignement. Pour lui, l’enseignant est celui qui émet la parole, celle du savoir, et qui en même temps est invité à se décentrer, pour se mettre à l’écoute de l’élève et de ses questions.
L'enfant va grandir grâce à ses questions et non par les réponses qu'on lui apporte (gaver de réponses étant encore une attitude de consommateur). Eduquer un enfant, c'est lui apprendre à se questionner lui-même.
Cela invite les adultes à un positionnement humble, à fuir toute autosatisfaction stérile, à éduquer non seulement avec l’intellect, mais aussi avec le cœur et le corps, dans une vraie relation à l’autre. L'école ne s'adresse qu'à l'intellect, elle se fiche du corps et du cœur. Les parents ont le droit et le devoir de s'en occuper car ils font grandir tout autant.
En quoi le rêve occupe-t-il une place importante dans l’éducation des enfants et peut être aussi dans l’orientation?
A. B. – Le rêve, c’est une promesse, celle de l’embryon dans le ventre de la mère. Les rêves de consommation ne vont pas bien loin, ils ne nourrissent pas, ils gavent et provoquent une addiction. C’est pareil pour les  « j’aime/ j’aime pas » qui sont souvent des a priori, des stéréotypes. Ce qu’il faut protéger, ce sont les "bons rêves". Dans l'épisode n°5 des scientifiques comme Pascal Picq (paléoanthropologue) et André Brahic (astrophysicien) émettent l’idée de laisser parler les enfants sans les influencer, car ce sont leurs rêves qui vont les guider et donner un sens à leur vie. Oui, une orientation scolaire bien menée serait la concrétisation pas à pas d'un rêve. Et alors explosent toutes les peurs engendrées par notre société de consommation.
Vous-même, avez-vous été bien orienté?
A. B. – Pas du tout ! Comme j’étais très bon en maths, pour faire plaisir à mes professeurs, j’ai fait deux ans de Maths Sup et Spé. Mais l'aspect de ces études entièrement tournées vers la technologie productiviste m'a rebuté. Aussi, à deux mois des concours de Polytechnique et autres grandes écoles, j’ai tout arrêté pour démarrer une école de cinéma !  Bien plus tard, j’ai compris que ce n’étaient pas les mathématiques qui m’intéressaient. C'était la géométrie, cette géométrie issue de la philosophie traditionnelle qui structure l’espace, le temps et la pensée. Cette géométrie qui fouille l’inconnu rationnellement et explique les archétypes de l'humanité et les symboles. Si j'avais été bien orienté, si j'avais rencontré quelqu'un d'assez cultivé et au fait de ces choses, je n'aurais pas perdu autant d'années. Finalement, mon rêve m'a rejoint. J'apprends à penser juste et je le transmets, comme on apprend un tracé…

Six films qui nous aident à réfléchir aux fondamentaux de l'éducation, aujourd'hui. Six films pour une magnifique ouverture de conscience... à vous de voir !

Six films à voir absolument et une seule question : Quelle éducation dans un monde en crise ?


'Les questions soulevées par l'éducation n'engagent pas seulement l'avenir des enfants, elles déterminent aussi le nôtre.


Les mutations de notre société sont devenues si rapides qu'à tous les niveaux, l'éducation semble décalée. dans les milieux éducatifs comme au sein de la cellule familiale, la transmission des savoirs sur lesquels fut bâtie notre société est devenue difficile. Les adultes - parents, enseignants, éducateurs sociaux - sont souvent dépassés.


Cette collection de 6 DVD de 52 minutes traite de thèmes essentiels de l'éducation avec des personnages 'exemplaires' : metteur en scène, psychiatre, chef cuisiner, chef d'orchestre, entraîneur de handball... Nous découvrons comment ils appréhendent ces questions éducatives dans de nombreuses situations, sur leurs lieux de travail et de vie. Ces personnages ne donnent pas de conseils, ni de réponses péremptoires ou d'outils formatés. Avec eux, nous vivons des expériences à travers des situations concrètes ; nous partageons des réflexions visant une interprétation globale du monde et de l'existence ; nous découvrons un certain humanisme. En rapprochant ces personnages très divers, nous osons des questionnements, nous confrontons des opinions d'où jaillissent des idées novatrices.'


Six documents : 
- Face à l'autorité, 
- Face au corps, 
- Face aux images, 
- Face à la mort, 
- Face aux rêves, 
- Face aux inégalités. 


Une collection 'ouverture de conscience', souffle nouveau... à vous de voir - absolument !



Le site de Creadev Production

vendredi 3 février 2012

Catherine nous a fait cheminer de la causette à la philosophie en jouant au Perlipapotte

Le dimanche matin des dernières Rencontres EduKa, j'avais choisi de partager mon expérience des Ateliers Philo à l'école et mes références.

Nous avons commencé par une bonne partie de Perlipapotte ;

Jeu relationnel facile d’accès, universel, ludique et profond, pour se raconter les petites et grandes choses de la vie : joies, peurs, plaisirs, doutes et rêves.

 Le Perlipapotte
Pour découvrir le jeu

"Je ne connaissais ce jeu que depuis peu de temps !
Découvrir chaque carte, une à une, fut un plaisir que tout d'abord je n'ai voulu partager qu'avec moi même !
Ma famille, des plus petits aux plus grands, a été invitée à jouer.
Nous nous sommes racontés, la parole s'est mise à tourner.
Très vite une carte tirée par un jeune enfant a permis de débloquer une situation de peur !"

... difficile de laisser le jeu pour en venir à mon expérience !



Célestin Freinet m'a guidée dès que je suis devenue Institutrice.
Dans ma classe très vite "le quoi de neuf", "la Causette", furent instaurés de manière systématique.
Parallèlement ont débuté des Conseils d'Enfants, à partir du vécu des enfants,  pour réguler le vivre ensemble et gérer les conflits .

Très vite, de ces Conseils d'Enfants vont aussi émerger des ateliers :
. Penser et Dire aux autres ce qu'on pense sans avoir Peur de se Tromper
. S'Interroger et Expliquer. 
. Emettre des hypothèses, des déductions .
. Confronter ses idées.

ET comprendre que tout le monde est intéressant et important dans la classe et que ce qu'on a à dire nous intéresse Tous.

Naîtront ensuite les Ateliers de Philo !
Les thèmes sont choisis par l'adulte (est ce que j'existe ?, la peur, est ce que tout le monde est pareil ?, pourquoi les enfants viennent-ils à l'école ?...) et amènent les enfants à « co-réfléchir » sur les grands problèmes de la vie.

***

Pour faire vivre ces ateliers, je me suis inspirée des écrits de :
Annick Perrin, Professeur IUFM de Philosophie


Puis j'ai découvert les articles de Agnés Pautard, qui a travaillé avec Jacques Lévine (docteur en psychologie, psychanalyste, auteur de "Je est un autre", il est  à l'origine de la création des groupes de Soutien au Soutien. Il a lancé les ateliers de philosophie où les enfants sont amenés à faire l'expérience de leur capacité à penser et du plaisir que cela procure.)

Caroline a accompagné une promenade créative et une expérience de co-construction autour du thème de l’autorité (formule magique ou piège ?)

La proposition était de pouvoir clarifier cette question et trouver des moyens pour renforcer son sentiment de légitimité, faciliter l’exercice de son autorité, et se donner la possibilité d’en éprouver de la satisfaction.

‘J’ai ressenti beaucoup de joie à partager cette promenade créative ! Encore un grand merci aux participants pour avoir apporté leurs ingrédients à cette expérience et aussi pour leur présence vivante et vibrante !’

Une heure et demie de discussion à plusieurs facettes :

-   Une facette collective : ensemble nous avons fait le tri. Qu’est ce que l’autorité « vraie », l’autorité juste, qu’est ce qu’elle n’est pas.

-   Une facette plus individuelle : chaque participant a pu formuler sa vision personnelle de l’autorité, a pu l’affirmer, la concrétiser et l’enrichir en suivant son mouvement naturel.

-   Une facette liée au partage où Caroline a proposé ses clés de compréhension pour poser et développer une autorité juste avec les élèves et les adultes qu’elle accompagne.

Caroline a partagé 2 clés en particulier :

-        l’importance de replacer l’autorité dans le contexte du fonctionnement humain, à savoir l’importance de donner du sens à l’autorité par rapport à ses valeurs d’individu

-        l’importance de donner du sens à l’autorité par rapport à un rôle

En résumé, pour exercer une autorité juste, en se sentant légitime, une piste est de clarifier la ‘formule’ : Autorité - Rôle - Valeurs/besoins.


Pour être tenu au courant des activités de Caroline : c.oudot.education@orange.fr


et prendre quelques chemins de traverse pour prolonger la promenade... (et passer par les blogs de la Maison de l'Enfant ou de Bleu Primaire autour de ce même thème de l'autorité) 

Annie a raconté son année au cœur des mandalas

En tant qu’accompagnatrice de l’atelier Techniques d’Apaisement (en banlieue parisienne) et d’un groupe d’une douzaine d’enfants de 8 à 10 ans pendant une vingtaine de séances d’une heure.

Naissance de l’atelier

Dans un cadre associatif, où les enfants bénéficient d’une aide aux devoirs, il nous a semblé utile de proposer une fois par semaine des activités ouvrant sur d’autres domaines. En effet, lors de l’entretien avec les parents, la référente famille du centre social a constaté qu’un bon nombre d’entre eux ne participait à aucune activité périscolaire, culturelle ou sportive.

Plusieurs activités sont offertes et lors de l’entretien avec les familles, les enfants sont orientés vers l’une ou l’autre, en fonction des besoins repérés par les enseignants. Le souhait de l’enfant est bien sur également pris en compte.

Les enfants inscrits à l’atelier nous sont d’abord signalés par les enseignants des groupes scolaires dits « sensibles » de la ville et au cours de l’année des bilans réguliers sont faits avec eux.
Il s’agit d’enfants en difficulté d’attention. Peu concentrés, n’écoutant pas les consignes, actifs mais éparpillés, très bavards, n’allant pas au bout de leurs tâches.
Pour l’un d’entre eux, des comportements violents et agressifs sont signalés, y compris par la psychologue scolaire.
Le soin et la précision du geste non acquis génèrent pour d’autres des difficultés en écriture et de présentation du travail en général.
Le coloriage soigné, minutieux, que requiert le mandala peut-être aidant – un enfant dysgraphique  a été orienté vers ce groupe (enfant présentant des difficultés à accomplir les gestes graphiques, des difficultés à écrire).


Pour aller plus loin :


Le Cahier EduKa-3000 Mandalas, des cercles de vie pour apprendre à se concentrer (disponible sur demande version PDF ou papier contact@eduka3000.org)

Des ateliers de création à l’attention des adultes et des enfants

La pédagogie du dessin centré : des observations de terrain, un réseau de praticiens, des formations et une collection d’albums à colorier.


Chloé nous a proposé une exploration autour du "Chant et percussions vocales et corporelles"

‘Les percussions corporelles constituent une discipline dont les vertus pédagogiques, thérapeutiques ou artistiques sont reconnues au même titre que les autres pratiques instrumentales. Elles nous placent devant une évidence : celle de re-connaître notre corps comme le premier des instruments susceptibles de donner une dimension sensorielle au son.’

Voici comme promis quelques mots sur l'atelier que j'ai proposé dimanche matin :

Après un temps consacré à l'ancrage et la présence (visualisation, arbre de vie) nous avons doucement réveillé le corps et la voix (auto-massages, grimaces, sirènes, vibrations, vocalises).
Ensuite nous avons fait tourner et circuler des rythmes tapés dans les mains, chantés puis par des percussions sur tout le corps ou presque. Chacun à son tour a pu proposer des rythmes.
Nous avons également improvisé des mélodies (où se sont immiscés mine de rien des exercices d'écoute de soi et de l'autre : imitation simultanée, par exemple) que nous avons ensuite associées à des rythmes par petits groupes.
Sans le prévoir, nous avons ainsi réalisé trois petits concerts improvisés!!!

Le retour des participants :

Karine : Lien avec les samples de la musique électronique ; Vivre l’organisation des samples dans  le corps est une mine de créativité ; elle aimerait proposer ce travail aux chefs de chœurs classiques.

Alain : Réconcilier, résonance, impliqué, impliquant, joie. Développe et lâche une pleine liberté car pas de jugements. Ca se développe en lâchant. Supports pour que ça fonctionne : poser métronome+espace et simplifier si cela devient trop complexe.

Blandine : en fait l'expérience avec sa nièce. Apprécie beaucoup.

Lise : Rentre dans les outils bio-intélligents. Mobilise le cerveau droit. Écoute de l'autre, de soi-même, du groupe, être centré. Peut désinhiber. Moyen fabuleux qui ne coûte rien. Moyen ludique pour aller vers la musique.

Élisabeth : A beaucoup apprécié l'exercice d'imitation car ne pensait pas que c'était possible. Belle expérience de groupe auquel on se sent appartenir tout en étant libre.

Pour aller plus loin :

Pour partager cette belle pratique sur Paris et la région, vous pouvez contacter Chloé : 
contact@chloe-oliver.com

Le site de l’association Toumback 
www.toumback.com 


Les Barbatuques, un groupe brésilien mondialement connu www.barbatuques.com

Un exemple d’atelier avec les enfants de l’Association Les Petits Riens (75) 





Partage de nos expériences pratiques des outils bio-intelligents à l'occasion des Deuxièmes Rencontres EduKa

Les outils bio-intelligents sont des pratiques pédagogiques de développement global ; ils sont polyvalents, rapides, efficaces, complémentaires, naturels, souples, inclusifs (ils travaillent sur de nombreux plans à la fois) et peuvent stimuler la part artistique et la créativité de chacun.

Les outils bio-intelligents peuvent être utilisés dans le cadre éducatif, à l’école ou à la maison. Ils fonctionnent bien sûr très bien avec les enfants, mais aussi avec les adultes, et il est possible d’organiser des ateliers intergénérationnels où tous travaillent ensemble.

Ils fonctionnent tout seuls, requièrent très peu de matériel et sont accessibles à tous et à toutes. Ce sont des outils universels qui peuvent être utilisés dans tous les pays du monde.

Ces techniques considèrent l’homme comme un être holistique, comme une union, une intégration permanente, une interrelation entre son corps physique, son mental, ses émotions et sa spiritualité propre. Ces outils travaillent les différents plans en même temps, jusqu’aux plus subtils et plus profonds.
Ces outils sont la source d’un immense bien-être.
Ils favorisent une santé équilibrée,
une vie affective plus saine.

Ils équilibrent notre émotionnel,
et permettent de mener les processus d’apprentissage

avec fluidité et plaisir.

Comment fonctionnent-ils ?

-      Ils stimulent les intelligences multiples.
-      Ils développent l’intelligence émotionnelle.
       Ils connectent et harmonisent les deux hémisphères cérébraux.
-      Ils libèrent les nœuds émotionnels dont la formation peut être
       très ancienne.
-      Ils libèrent les flux énergétiques, autant physiques que subtils.
-      Ils harmonisent et équilibrent les champs magnétiques du corps humain.

L’enseignant ou l’éducateur ne fait pas le travail pour l’élève, il l’aide simplement à se positionner, identifie les détonateurs appropriés pour réveiller la faculté de la personne à assimiler un savoir nouveau, à libérer sa créativité, ou à initier un processus d’évolution.

Les outils bio-intelligents nous réapprennent la paix intérieure,
cette forme de cohérence
qui nous permet de vivre en harmonie.


jeudi 2 février 2012

Il y aura un jour (Jacques Salomé - Lettres à l'intime de soi)

Il y aura un jour, dans les familles, dans les écoles, une éducation à la conscientisation.
Je veux parler d'une éducation où chaque enfant sera invité à entendre, à amplifier l'éveil de ses possibles et au delà, à reconnaître la parcelle de divin qui et inscrite en lui.
Une éducation qui l'autorisera à ressentir ce qu'il ressent, à éprouver ce qu'il éprouve à un moment donné. 
Une éducation qui lui permettra de pouvoir identifier ses sentiments réels à l'instant où il les vit.
Une éducation où lui seront ainsi offerts les possibles d'un véritable apprentissage pour :
- affiner ses capacités de discernement
- apprendre à distinguer entre écouter et entendre, regarder et voir, s'exprimer et communiquer.
Il y aura un jour dans les écoles un enseignement consacré à la sauvegarde du respect de soi et une formation centrée sur la découverte qu'une relation a toujours deux extrémités, une éducation qui sensibilisera chacun à l'importance de ne plus se laisser définir, asservir ou diriger.
Oui, il y aura une éducation consciencielle, qui sollicitera chacun à se sentir partie prenante de ce qui lui arrive et donc responsable de l'extrémité de la relation qui est la sienne, une formation qui l'invitera à se sentir attentif, vigilant et respectueux de l'autre extrémité (celle de l'autre qui est devant lui), dans la découverte et l'expérimentation de la différence, de l'unicité de chacun et de son altérité.
Il y aura un jour, dans les écoles, un enseignement pour :
- apprendre à protéger et à nourrir notre relation à l'UNIVERS,
- nous initier à vivre et à agir comme des êtres planétaires qui ne peuvent plus se contenter de gérer la planète TERRE à partir d'intérêts locaux, nationaux ou circonstanciels.
Il y aura un jour la nécessité de repenser les rapports de force enfants-adulte et au delà des rapports d'exploitation qui violent si durablement l'existence de beaucoup d'humains...
Il y aura un jour...
Il y aura un jour, une écologie relationnelle qui fleurira entre les êtres et nous donnera des moyens concrets d'accéder, au delà de l'espérance, à cette aspiration d'absolu et de paix qui habite chacun.
Il y aura une impulsion plus vitale qu'un besoin, plus ambitieuse d'un désir, plus puissante qu'un éveil...
Il y aura un mouvement plus profond qu'un élan, plus large qu'un envol, plus généreux qu'une promesse...
Il y aura un idéal plus vivant qu'un rêve...
Il y aura le projet commun d'une charte de vie, de bien être, pour oser se proposer des communications créatives et des relations en santé entre les hommes et les femmes de de monde.